L’été arrive enfin et les sempiternels régimes minceur remplissent les magazines féminins et les spots télé. Malheureusement, ils sont souvent synonymes d’échec. Pourtant, des protocoles très sérieux de perte de poids existent, et permettent de retrouver équilibre et bien-être. Tour d’horizon.
Un mensonge répété mille fois ne fera jamais une vérité, dit l’adage. Pourtant, le matraquage dans les magazines féminins et dans les spots publicitaires à la télévision de solutions miracle se poursuit de plus belle. Chaque année, de nouveaux régimes deviennent à la mode – Dukan, kéto, paléo, jeûne intermittent… – puis disparaissent des radars, tandis que des stars sont recrutées à prix d’or pour promouvoir un accompagnement alimentaire censé être sur-mesure. Il suffit d’allumer la télé ou son ordinateur pour croiser des publicités pour l’inévitable Comme j’aime, mais aussi pour ses concurrents Qilibri, Dietbon ou encore KitchenDiet. À long terme, aucune de ces solutions n’apportent satisfaction. Que ce soit pour la balance ou pour le porte-monnaie.
Savoir rééquilibrer son alimentation
Pourtant, d’autres solutions existent. Plus sérieuses, car basées sur les résultats d’études scientifiques. Plus engageantes, aussi car basées sur l’accompagnement des patients, qui sont vue comme tels et non comme des clients. Car il est essentiel d’aborder la question de la surcharge pondérale par le bon bout : perdre des kilos ne relève pas de la coquetterie, mais de la santé publique. Et qui dit santé, dit maladies ; or elles sont nombreuses à être associées au surpoids et à l’obésité : diabète de type 2, hypertension, maladie du foie gras (aussi appelée MASH, véritable fléau aux États-Unis et aussi en France), syndrome d’apnée du sommeil, maladies rénales chroniques… et aussi certains cancers. Perdre du poids et rééquilibrer son alimentation représente donc un enjeu de santé majeur, qui doit être l’affaire des professionnels de santé, et non des acteurs ou des influenceuses.
Outre sa capacité à réduire les risques de maladies chroniques, la perte de poids impacte aussi le bien-être général des patients. En France, des réseaux de centres de prise en charge des personnes en situation de surpoids ou d’obésité existent, dans toutes les régions, en ville comme dans les territoires ruraux. Ils ne sont certes pas visibles dans les spots publicitaires aux heures de grande écoute, mais sont en mesure de répondre efficacement aux besoins des personnes en quête d’une meilleure santé et une meilleure qualité de vie. C’est le cas par exemple de la centaine de centres RNPC qui constituent le premier réseau privé français de prise en charge de la surcharge pondérale. Ces centres sont implantés sur tout le territoire et ont déjà pris en charge plus de 110000 patients depuis la création du réseau en 2006. « RNPC signifie ‘Rééducation Nutritionnelle et Psycho-Comportementale, précise Rémy Legrand, concepteur de la méthode RNPC. Ce n’est pas un régime, mais un programme qui se décline en trois phases : l’amaigrissement, la stabilisation et le retour à l’équilibre alimentaire. Il est extrêmement compliqué de sortir seul de l’obésité. J’ai donc créé le programme RNPC qui est basé essentiellement sur des preuves scientifiques. Dans 90% des cas, la phase d’amaigrissement est standard, mais elle peut être adaptée en fonction de la fragilité de la personne. En revanche, les phases de stabilisation sont totalement personnalisées en fonction de la taille, de l’âge, du niveau d’activité physique et des besoins quotidiens de chaque personne, pour finalement la ramener à son équilibre alimentaire. » Car l’objectif est bien là : retrouver l’équilibre, condition sine qua non du bien-être.
L’IMC, l’indicateur qui cache la forêt
D’autres enseignes sont en train de s’implanter en France sur le créneau de la prise en charge du surpoids, comme le réseau Diètenatural (propriété du groupe italien Erfo). « Nous sommes un réseau de centres d’accompagnement pour la perte de poids, avance Fabrizio Verdiani, directeur France de Diètnatural. La caractéristique de Diètnatural est que nous avons des compléments alimentaires naturels et bio, qui sont fabriqués dans notre propre laboratoire pharmaceutique. Cela nous permet d’avoir une souveraineté par rapport à nos produits et d’avoir un contrôle total de leur qualité. Nous utilisons aussi beaucoup de technologies pour permettre à nos clients de perdre du poids, pour mieux les connaître, mieux les accompagner, en particulier grâce à des tests d’intolérances alimentaires, et aussi grâce à des objets connectés pour connaître leur avis. » Pour perdre du poids et surtout ne pas en reprendre, il ne suffit pas de consommer des aliments en poudre hyperprotéinés et de continuer de se priver. Il faut aussi savoir réintroduire les familles d’aliments dans son assiette, en bonne quantité et dans le bon ordre.
Pour atteindre des résultats sur le long terme, il est primordial d’envisager la perte de poids en suivant des protocoles personnalisés. Le point de départ est avant tout d’identifier le niveau de risque de la personne de développer des problèmes de santé liés à son excès de poids. Pour cela, il faut savoir où sont stockées les graisses dans le corps. Cela peut être les membres inférieurs ou supérieurs, mais plus souvent l’abdomen et les tissus proches d’organes comme le foie, le pancréas ou le cœur. Et c’est ce dernier cas qui est le plus problématique pour l’avenir de la personne concernée. Malheureusement, la plupart des régimes connus du grand public mettent en avant le fameux IMC (indice de masse corporelle) qui consiste en un simple calcul du rapport poids-taille. Médecins et diététiciens s’en méfient, car l’IMC est très réducteur. « L’indice de masse corporelle (IMC) considère uniquement la taille et le poids d’un patient souffrant de surpoids, ce qui n’est pas suffisant parce qu’il ne donne pas une bonne idée du risque de développer des comorbidités, assure le Pr. Arne Astrup, spécialiste de renommée mondiale de la lutte contre le surpoids à l’Université de Copenhague, et consultant expert du réseau RNPC. Il faut davantage s’intéresser aux tissus adipeux, en particulier là où se trouve la graisse, près de quel organe. Si le patient a beaucoup de graisse autour du cœur, cela augmente le risque de développer une maladie cardiaque. » Le ciblage des graisses est donc un facteur de réussite.
L’exercice physique,
Outre l’alimentation – qui reste la clé de voûte de la perte de poids –, l’hygiène de vie au quotidien est évidemment prépondérante pour atteindre ses objectifs. Cela passe par un sommeil suffisant et de bonne qualité, et par une activité physique quotidienne minimum. Nul besoin de courir le marathon tous les matins. Ces derniers mois, les réseaux sociaux se sont emparés d’une mode, mise au goût du jour par nos smartphones : les 10000 pas effectués entre le lever et le coucher, qui permettraient d’augmenter la NEAT (thermogenèse associée à l’activité non-exercice). Selon la diététicienne et nutritionniste Emma Filoche, « la NEAT représente toutes les petites activités physiques que nous faisons en dehors de l’exercice formel. C’est la magie des pas supplémentaires, des mouvements spontanés et de l’énergie que nous dépensons au quotidien sans même nous en rendre compte ». Objectif : brûler des calories, et selon cette diététicienne, faire au moins 10000 pas par jour serait des plus utiles pour retrouver son poids de forme, et son bien-être.
Les candidat(e)s à la perte de poids – quel que soit leur âge – savent ce qui leur reste à faire : faire de l’exercice tous les jours, et bien choisir leur protocole de réduction de leur masse graisseuse. Mais pour ça, mieux vaut se faire accompagner par des professionnels que par des vendeurs de rêves.